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Transcription de la vidéo :
Je me souviens d’une histoire où un homme avait abusé d’une jeune fille. Cette jeune fille n’avait pas fait de démarches judiciaires particulières, et lui avait eu besoin de lui-même se dénoncer à la police. Parce qu’il avait besoin d’être reconnu coupable.
Pourquoi avait-il besoin d’être reconnu coupable ?
Pour pouvoir du coup justifier du fait qu’il voulait réparer quelque chose. Là où il ne pouvait pas réparer sa faute parce que c’était fait. Il pouvait pas revenir en arrière. Mais malgré tout, il pouvait, en vivant la sentence qu’il devait vivre, au moins il y avait cette reconnaissance de coupable, et donc cette possibilité de se racheter.
Et finalement, j’ai trouvé ça intéressant et important. Déjà pour des personnes qui ont été elles-mêmes abusées ou qui ont vécu des grosses souffrances venant de quelqu’un d’autre.
De se rendre compte que finalement on fait par forcément du bien en ne voulant pas en parler, en voulant protéger l’autre, en voulant pas enfoncer l’autre en disant ben déjà il doit pas se sentir très bien d’avoir fait ça donc je vais pas en plus rajouter quelque chose.
Parfois il y a cette idée-là, et finalement c’est parfois aussi une libération d’être reconnu coupable parce qu’au moins on se dit «oui je vis ce que j’ai à vivre, mais après je peux être libéré, j’ai pu me racheter d’une certaine façon de ce qui a été fait».
Alors évidemment ça ne justifie pas de faire ça, mais une fois que ça a été fait ça peut quand même permettre quelque chose, ça peut permettre un travail de reconstruction, et ça peut aider vraiment pour ce côté finalement où je suis reconnu coupable, et donc je peux faire ce travail-là.
Maintenant, c’est aussi sans forcément arriver à des échelles très importantes où c’est complexe, où il y a de vraies pathologies derrière. Ça peut être aussi tout simplement dans le couple, avec nos enfants, avec nos propres parents, de savoir mettre des mots sur les mots.
C’est pas parce que je sais que mon enfant a fait telle chose, je vais pas le préserver en ne soulignant pas ce qu’il a fait, ça ne va pas forcément l’aider parce que ça ne permet pas à l’enfant de pouvoir réparer ce qu’il a fait, et du coup d’être soulagé et libéré de ce poids qu’il portait.
Pareil dans le couple, je n’ai pas à tout accepter par amour. Et même si ça doit passer par un conflit entre nous, au moins, on va pouvoir, après, passer à autre chose. Parce que j’ai pu recevoir un pardon, on a pu réparer ce qu’il s’est passé. Et on se décharge d’un certain fardeau.
Donc le fait de pointer du doigt, le fait que l’autre soit coupable, ce n’est pas forcément une mauvaise chose : à discerner à chaque fois, à chaque situation. Il n’y a pas de vérité générale en la matière, mais sachez que ça peut être aussi une aide que vous apportez à l’autre.
A propos
Je m’appelle Camille Rochet, Je suis psychologue et thérapeute de couple, membre de la Société Française de Thérapie Familiale.
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