Mère de deux enfants, 3 et 5 ans, Lisa vient me consulter car elle a l’impression d’être sans cesse débordée: « Je subis mes journées, me dit-elle. Dès que je me lève, je sais que je dois me dépêcher pour me préparer, réveiller les enfants, les préparer, aller à l’école… et ainsi de suite toute la journée. Et le soir, alors que je rêverais de prendre un bon bouquin, je dois encore préparer des choses pour le lendemain, consacrer du temps à mon conjoint… J’ai l’impression de remplir des obligations toute la journée et de passer à côté de ma vie. » Nous avons alors beaucoup travaillé pour voir comment rendre ses journées plus agréables, qu’est-ce qui faisait qu’elle se sentait si mal. Or, il est très compliqué de supprimer des choses à faire car les enfants sont dépendants de leurs parents pendant un certain nombre d’années et on ne peut pas leur demander de se prendre en charge seuls. De même pour les repas, les courses, le travail… Autant d’obligations que l’on se doit de remplir. Et bien malgré cette constatation, Lisa a pourtant changé radicalement sa façon d’envisager ses journées, grâce à une astuce très simple: remplacer le verbe « devoir » par « aimer »!
Cette stratégie consiste simplement à faire évoluer son vocabulaire pour que ce qui était vécu comme une obligation devienne un acte d’amour pour ses enfants, sa famille et même pour soi. Par exemple, au lieu de dire « je dois faire mes papiers », dites « j’aimerais faire mes papiers, car après je me sentirai soulagée, je pourrai passer à autre chose sans avoir cela dans la tête ». Vous voyez que la tâche reste la même, mais l’état d’esprit a radicalement changé. Au lieu de subir vous devenez acteur, vous faites le choix de faire cela car vous savez que c’est pour un bien.
De même avec vos enfants, au lieu de dire « je dois leur donner le bain », dites « j’aimerais leur donner le bain, car ils se sentiront bien après, détendus, propres. Je les aime et je fais ça pour leur bien ». En fait cela consiste tout simplement à arriver à aimer son devoir. Vous faites les mêmes choses au final, mais alors qu’avant vous obéissiez à un dictateur fantôme, maintenant vous le faites avec amour et en étant maître de vous. C’est votre choix et non plus une contrainte.
Essayez, cela vaut la peine et ça ne coûte rien. Je vous assure que vous vous sentirez moins fatigué le soir.